coup de gueule contre la SNCF

comme à chaque mois de novembre et comme la plupart de mes consoeurs et confrères, je me suis rendue au pélerinage des dentistes, l'adf, au palais des congrès de paris.
j'avais acheté mon billet de train en spécifiant que je voulais le trajet aller le mercredi 26 novembre et rentrer le samedi suivant, sans préciser la date du samedi car je l'ignorais. et comme la guichetière sncf possède un calendrier sur son ordi, c'était plus facile pour elle. elle m'a donc vendu les billets, j'ai payé et elle m'a glissé les billets bien rangés dans une enveloppe. je suis repartie sans vérifier. or, le samedi du retour, il s'est avéré que le billet de retour avait été édité en date du 28 novembre, soit le vendredi et non le samedi comme je l'avais demandé. faisant confiance à la guichetière, je n'ai à aucun moment jugé nécessaire de vérifier. hélas, sachez que la sncf tamponne les billets dès que la guichetière vous les vend, de la mention '' ticket vérifié par le client". autrement dit, la guichetière, même si elle se trompe, ce qui a été mon cas, est hors de cause dès le moment où vous prenez possession des billets dans votre petite main innocente. et une fois dans le train, vous ne pouvez rien opposer , sinon votre colère, aux controleurs qui vous font repayer le billet plein tarif. autrement dit, vous payez deux fois pour ne voyager qu'une fois! belle arnaque de la sncf.
bref, dans le train, ça s'est mal passé et ça a failli finir au poste des flics tellement j'étais en colère. mon job n'est pas de vérifier le boulot de la guichetière sncf.
dorénavant, j'irai en avion.
mais pour celui qui n'en a pas les moyens , il se fera bais.. par la sncf.


vendredi 4 avril 2008

scotcheuse

mercredi 2 avril

ce mercredi, j’ai eu le flair de fermer le cabinet et de ne pas travailler. Et j’ai eu bien raison puisque mon enfant est malade. Donc je pouponne toute la journée avec un passage chez le médecin dans l’après midi. En sortant de chez le docteur, je vais chercher les médicaments nécessaires à la pharmacie. Jusque là, rien d’extraordinaire. Il se trouve que la pharmacie où je me sers est située à une cinquantaine de mètres de mon cabinet. Et, évidemment, en sortant de la pharmacie, ça n’a pas loupé, une femme fond sur moi, complètement excitée :
- « docteur Apolline ! vous êtes le docteur Apolline, hein ? »
elle se colle sous mon nez et me barre la route.
- « oui »
j’hésite, je reste ou je m’enfuis en courant, mon enfant dans les bras ?
- « vous vous souvenez de moi ? »
- « non »
- « je suis passée vous voir il y a un an »
je vais m’enfuir…
un an ! j’ai du voir un millier de personnes depuis, soit deux milles arcades dentaires soit au moins vingt mille dents…
nan, me souviens pas.
- « je suis ////// de l’asso //// »
je n’ai même pas le temps de saisir son nom tellement elle parle vite. Totalement excitée, elle enchaîne.
- « d’habitude vous faites un don à l’asso. »
- « voui… et alors ? »
en effet, je donne à cette asso chaque année.
Quand je suis au travail, dans mon cabinet. Mais là, je suis en pleine rue ! je tiens mon enfant d’une main, ma poche de médicaments de l’autre. Ça se voit que je travaille pas, quand même, non ?
- « et je viens de passer à votre cabinet mais c’est fermé »
pas possible ! j’y suis pas ? t’es sûre ? t’as vérifié ? bon sang, mais alors c’est pour ça que je suis dans la rue ?
- « oui, le mercredi après midi, c’est toujours fermé. Et en plus, mon enfant a la gastro, il faut que je rentre chez moi »
- « vous avez rien sur vous ? »
??? si, si, mes fringues et mes chaussures, pourquoi ? t’en veux une ? ça m’ennuie un peu, parce que mes chaussures s’entendent mieux à deux.
je le crois pas ! elle me rackette en pleine rue ! mais enfin, ça se voit que je bosse pas, là, que je suis une simple maman qui s’occupe de son enfant !
- « euh, non ; il faut que je rentre chez moi ( et ça va commencer à urger parce que mon bouchon est très malade…). Repassez demain au cabinet. »
- « ah oui mais demain , ça m’arrange pas »
- « ben un autre jour alors ; il y aura l’assistante, ce sera plus simple »
- « à quelle heure vous fermez ? »
- « à midi »
- « je peux passer entre midi et deux ? »
- « si vous voulez mais on n’y sera pas. On ferme à midi. Bon, il faut vraiment que je parte maintenant…»
elle s’est finalement ôtée du passage.
Je le crois pas. Et cent balles et un Mars, non ?

Jeudi 3 avril :

Ce matin rebelote, panne d’électricité d’une demi heure dans tout le quartier.
Donc j’ai forcément pris du retard, obligée de remettre des RDV à l’après midi. Une dame, nouvelle patiente, a préféré attendre. Mais au bout de vingt minutes d’attente, la voilà t-y- pas qui commence à râler parce que je n’étais pas à l’heure ?
??? ben, fallait pas rester, cocotte…tu vois bien qu’y a plus d’jus nulle part, m’enfin ?
Mon assistante commence à s’énerver aussi et lui répond que la coupure est indépendante de notre volonté. Mais la dame n’en démord pas, vingt minutes de retard, c’est pas normal, je ne respecte pas mes horaires, patati patata…
et une heure, c’est normal ? parce que dans certains cabinets, c’est le minimum…et avec l’électricité, en plus…en même temps, on t’a prévenu et t’a choisi de rester, alors, nous chauffe pas c’est pas le moment…
En plus, le courant s’est coupé quand j’avais quelqu’un sur le fauteuil. Heureusement, il ne me restait qu’à sceller une pièce prothétique, ce qui est possible même avec peu de lumière. M’en suis pas trop mal sortie, finalement.
Ensuite, j’ai donc reçue Mme G., nouvelle arrivée, pas contente. Je l’écoute se plaindre et lui montre le fauteuil : il est stoppé en position allongée vu qu'il n'y a plus d’électricité.
Tu vois bien que ça m’amuse pas, que tu veux que je fasse ? pédaler ?
Diagnostic vite fait, elle a besoin de détartrage et puis de clichés radios pour confirmer mon diagnostic. Mais ce sera pour une autre fois, quand on aura émergé de l’âge de pierre. ‘’ EDF, nous vous devons plus que la lumière’’…
Ben, déjà, la lumière, ce serait pas si mal…
Elle s’en va en s’excusant.
Au bout d’une grosse demi-heure, le jus est revenu. On a pu bosser. Fin de matinée sans encombres.
L’après midi fut gratinée aussi :
Première patiente : une maman avec sa petite fille de 16 mois. Evidemment, quand le bébé m’a vu me déguiser avec masques et lunettes de protection et que j’allais faire quelque chose à sa maman, il a flippé. Normal. Donc Mlle s’est transformée en nounou pendant vingt minutes. Faut savoir tout faire dans ce métier…Et quand je lui ai rendu sa maman, la pitchoune l’a attrapé dans les bras avec un grand sourire. Elle serrait sa maman et me regardait d’un air de dire : ‘’je l’ai récupérée, tu la garderas pas’’. C’était marrant.
Mais bon, encore quelqu’un qui va pas aimer les dentistes…
Ensuite, dans le désordre, mme B : je lui pose son inlay core claveté avec couronne et devinez quoi ???? elle a pas son chéquier, elle reviendra demain…
Y en a marre, je vais te flanquer tout ça chez l’huissier, ça va pas faire un pli.
Puis …tadadam…Pierrot !!! il est repassé chercher son appareil dentaire réparé. Il arrive avec un quart d’heure de bourre, laisse son chariot dans l’entrée mais garde ses pantoufles:
- « excusez moi, hein, juste au moment de partir, voilà que j’ai eu envie d’aller aux toilettes. »
- « pas grave, maintenant vous êtes là, on va pouvoir travailler. Asseyez-vous »
- « vous avez mon dentier ? »
- « oui »
faut monter sur le fauteuil, maintenant…

il recommence sa danse habituelle, un pas en avant, deux en arrière, il enlève le gilet, il arrive et s’assoit sur le fauteuil.
HOURRA !!!
J’essaie le dentier, ça va. Mais Pierrot se plaint :
- « j’ai mal aux pieds. J’ai des cors, ça me fait souffrir… »
- « ben, vous devriez essayer de voir un podologue. Pourquoi ne pas essayer chez l’esthéticienne, à coté d’ici ? »
ch’uis sympa, je partage. Hi hi hi . L’esthéticienne va être ravie…
Il se lève, revient au bureau mais il a oublié sa carte vitale. Tant pis, je fais une feuille de soins et explique que s’il veut, il peut nous ramener la carte et la feuille afin que nous envoyions nous-même son remboursement. Je le lui répète plusieurs fois et il va s’en aller. Mais non, il se rassoit.
? zut. Un truc qui va pas ?
Il me sourit :
- « je peux vous donner du travail ? »
- « euh… »
- « parce que je vais parler de vous, hein. Je vais vous faire avoir du travail... »
- « c’est gentil, merci »
- « c’est ce que j’ai dit à la petite, l’autre fois »
la petite ? ??? ah ! Mlle, mon assistante. Voui, en même temps, elle a passé la trentaine, la petite.
Je me retourne pour voir la tronche de ‘’la petite’’ : elle fronce les sourcils et fait la moue. Je commence à sourire, je peux pas m’en empêcher, surtout quand elle fait cette tronche, ‘’la petite’’.
Et puis il continue :
- « parce qu’avant, ça n’allait pas , hein… »
- « qu’est ce qui n’allait pas ? »
- « vous. Vous faisiez payer mais le travail n’était pas fait »
Là, je suis bidonnée de rire. Je ne peux pas m’en empêcher. Dans notre métier, on ne peut pas faire payer un travail qui n’est pas effectué. C’est de la fraude et on est extrêmement surveillé. Et puis, c’est pas mon truc de frauder : mal dormir pour trois francs six sous de rabiotés, ça vaut pas le coup.
Je me marre et je regarde Mlle : un partout, ‘’petite’’.
Il s’en va. Oh ! j’allais oublier de lui reparler de l’esthéticienne. Je le rattrape dans le couloir mais il devance ma suggestion en me demandant le chemin du salon. Je le lui indique. Dans un moment, on appellera au salon pour avoir une réaction à chaud.

La suite et fin de l’après midi se fait sans encombre, la dernière patiente a la bonne idée d’annuler ; on rentrera plus tôt ce soir à la maison.

Quand à l'esthéticienne, elle a compris de suite que c'était nous qui lui avions envoyé le Pierrot. Alors, elle a gentiment refourgué le colis au cabinet d'infirmiers un peu plus loin.

C'est ça la solidarité d'un quartier, on partage...

mercredi 2 avril 2008

dring dring dring

mardi 1er avril 2008
journée calme, mis à part M.B ( celui qui me nomme Caroline) qui s’est excité sur la sonnette d’entrée :
‘’dring dring dring’’.
Y a un souci ?
- « euh, non, rien, c’est juste pour dire que je suis arrivé… »
Bienvenue. Assieds-toi et reste sage.
Quoi d’autre ? la dame-au-grand-parapluie-rouge-ou-vert est revenue payer comme elle l’avait dit. Dépensière mais honnête, j’apprécie.
Les autres étaient normaux, il en faut aussi.

Veille de 1er avril: gratinée...

lundi 31 mars 2008.

En cette veille de premier avril, que nous est-il arrivé ?

D’abord, monsieur et madame D sont venus car, ça y est , ils sont décidés, ils veulent le bridge proposé en 2005 pour madame…trois ans pour décider si madame mérite des dents, c’est un peu long.
Dans l’après-midi, nous avons eu quelques cas croustillants :

1. mme M et son fils : ils étaient garés devant le cabinet bien avant 14 heures. De loin, je n’ai vu que madame et j’ai discerné vaguement une énorme touffe de poils que j‘ai pris pour son chien. Hé non, c’était son fils.
Me suis plantée…
J’ai reçu les deux à la fois, gentils, pas inventés l’eau chaude, mais gentils. Il n’y a que la coupe de cheveux du fiston qui m’a un peu dérangée car ça prenait beaucoup de place au niveau de la têtière du fauteuil. C’est une sorte de mixage entre Jackson Five et Marge Simpson.
D’ailleurs, tout le temps que je l’ai soigné, j’avais la chanson ‘’ABC ‘’ des Jackson 5 qui me trottait dans la tête. Pouvais pas m’en empêcher.

2. puis est venu, devinez qui… Pierrot !
Le pauvre est arrivé à pied, avec sa femme et son sac à provisions sur roulettes, chacun s’accrochant ferme à son parapluie. Il pleuvait des cordes. Les pauvres vieux n’osaient pas entrer de peur de tout tremper. Finalement, devant mon insistance, ils sont rentrés dans le cabinet. Mais Pierrot, bien que pas toujours très stable sous sa casquette est un monsieur bien élevé et il est donc reparti dans le couloir pour s’y déchausser et y laisser ses….pantoufles !
J’vous avais pô dit ? si, si, il vient en pantoufles charentaises.
Donc le vla qui faut qui monte sur le fauteuil.
L’y va, l’y va pas ?
Comme d’hab, il regarde le divan de ses grandes mirettes puis me jette un coup d’œil, l’air de dire : « c’est là ? »
Vi, c’est là…
Je l’invite à s’installer ; il ôte sa casquette, approche,
L’y va…
repart d’un pas en arrière,
zut, l’y va pas…
enlève la veste, se rapproche,
si, l’y va…
repart encore une fois en arrière
nan, l’y va plus…
et me demande :
- « vous allez en planter une ? »
???
sous entendu : une dent bien sûr.
- « oui »
- « mais…vous allez en planter une ? »
- « oui »
J’explique ce que je vais faire. Je vais remplacer la dent que j’ai extraite la dernière fois sur son dentier. A ce propos, il me faut cet appareil dentaire. Le voilà qui s’éloigne. Il va vers sa femme car c’est elle qui détient le précieux objet, dans une poche de son imperméable.
Miam…
Je réussi finalement à mettre le Pierrot sur le fauteuil, reste à mettre le dentier dans le Pierrot.
Pas gagné.
Le dentier est plein de colle fixodent mélangée au sopalin qui l’entourait.
Je le nettoie et essaie de l’enfourner dans son habitacle normal, à savoir la bouche du Pierrot.
Pas d’bol, y tient pô vu qui manque une dent.
J’essaie de voir ce que ça va donner en prenant une empreinte. Au moment où je présente le porte-empreinte devant la bouche, Pierrot se recule et demande :
- « vous allez en planter une ? »
que tu crois que ch’uis en train d’essayer d’faire là ?
Pas moyen d’engouffrer quoi que ce soit donc je vais faire autrement.
C’est alors que le Pierrot s’aperçoit de ce qu’il va advenir de son appareil dentaire : il va le quitter quelques jours pour rejoindre le laboratoire de prothèse où lui sera adjointe une dent. Ainsi, pendant ce temps, Pierrot sera privé de son compagnon.
Je sens le Pierrot devenir tout triste. Ce n’est que pour deux jours, va, jeudi, tu le retrouveras.
- « elle le garde ? » demande-t-il à sa femme.
- « oui, jusqu’à jeudi »
- « et elle va en planter une ? »
- « oui »
- « et je reviens quand pour le chercher ? »
- « jeudi »
Il me regarde :
- « j’ai pas les gencives qui s’usent ? »
- « non, vos gencives ne s’usent pas. »
Ne les voyant pas décidés à s’en aller, je me lève pour indiquer que la récré est terminée, il faut rentrer à sa maison. Ils sortent après que j’ai répété deux fois le jour et l’horaire du rdv suivant. A l’accueil, Pierrot récupère ses affaires sous les ordres impatients de sa femme : caddie, pantoufles, parapluie.
Ils sortent. Entre le patient suivant : M.F, le ronchon !

3. M.F a rdv aujourd’hui lui aussi.

Si, si, je fais dans le lourd aujourd’hui.
Il faut que je prépare son bridge. D’abord, je lui demande s’il est d’accord avec le devis. Réponse affirmative ; donc je lui demande de me le signer. Il se tortille, l’air ennuyé.
Si on est d’accord avec un devis, on le signe, sinon, on s’en va. Je te force pas. Je m’en tiens à la réglementation. Je cherche pas à t’arnaquer, j’applique la loi.
Nan, il tortille, il tortille.
Il dit un truc mais j’écoute pas, je soupire car il commence déjà à m’énerver…
Finalement, il signe son bout de papier.
Ça y est, on va pouvoir se mettre au boulot.
Il s’installe et demande :
- « c’est vous qui le faites ? »
- « ben oui »
non, non, c’est le père noël…
- « et avec quels outils ? vous travaillez le métal ?»
??? voui, avec les ongles.
je comprend que sa question concerne la fabrication elle-même du bridge et non pas sa conception ni sa préparation. Alors j’explique tout comme il faut. Il a l’air satisfait de la réponse. Certes, il est ronchon mais il a ceci de bien, c’est qu’il est très facile à soigner. Ça se passe toujours très bien tant qu’il a la bouche ouverte. En fait, ça se gâte quand il parle.
A la fin de la séance, le fauteuil se redresse, je le laisse se rincer. Je retourne au bureau préparer les papiers et je l’invite à me rejoindre quand il se sentira bien ; souvent, les personnes âgées ont la tête qui tourne et il leurs faut quelques minutes avant de se lever.
J’attend.
Il descend pas.
L’est coincé ? Pierrot voulait pas y aller, toi tu veux plus en descendre…
Peut-être veut-il un plus d’eau pour se rincer ?
Je l’appelle :
- « M.F ? »
- « oui ? »
- « vous voulez vous rincer ? »
- « ah, non, je veux pas recommencer »
- « non, pas recommencer, juste vous rincer une nouvelle fois, si vous vous voulez »
- « ah, non, je ne veux pas recommencer une nouvelle fois »
???? il est sourd ! nom de d… il est sourd ! en fait il fait semblant de s’intéresser mais il comprend rien de ce que je lui dit…
Je vais le chercher, le prend par le bras et le fais descendre du divan.
Faut laisser la place…
Il m’explique alors qu’il a eu très peur en voyant le prix du devis,
( environ 10% moins cher que dans les autres cabinets alentours mais cela, il l’ignore…)
qu’il a appris à compter au cours de sa vie et qu’il s’est battu pendant des années pour être exempté d’impôts
comment t’as fait ???
et qu’il a réussi à obtenir gain de cause et ne pas payer les six euros que l’administration fiscale lui demandait.
Les pauvres fonctionnaires, qu’est ce qu’ils ont du se prendre dans la tête…
Six euros ! même pas capable de contribuer à aider son pays pour six euros…
Je mets fin à la consultation rapidement.
Six euros…
4. patiente suivante : mme L.
la fameuse mme L qui est venue jeudi dernier, qui me colle, la larme à l’œil, dès qu’elle me voit, qui va pas bien quand la météo n’est pas bonne, qui panique à l’idée que je m’absente, qui part en week-end à la neige contrainte et forcée.
J’fais dans la lourde aujourd’hui…
Depuis jeudi dernier, soit quatre jours, elle a réussi à perdre une dent sur pivot que je rescelle en la rassurant. C’est fou les dégâts qu’elle cause en quatre jours…

Pour une veille de 1er avril , c’est pas mal. Vivement demain…