coup de gueule contre la SNCF

comme à chaque mois de novembre et comme la plupart de mes consoeurs et confrères, je me suis rendue au pélerinage des dentistes, l'adf, au palais des congrès de paris.
j'avais acheté mon billet de train en spécifiant que je voulais le trajet aller le mercredi 26 novembre et rentrer le samedi suivant, sans préciser la date du samedi car je l'ignorais. et comme la guichetière sncf possède un calendrier sur son ordi, c'était plus facile pour elle. elle m'a donc vendu les billets, j'ai payé et elle m'a glissé les billets bien rangés dans une enveloppe. je suis repartie sans vérifier. or, le samedi du retour, il s'est avéré que le billet de retour avait été édité en date du 28 novembre, soit le vendredi et non le samedi comme je l'avais demandé. faisant confiance à la guichetière, je n'ai à aucun moment jugé nécessaire de vérifier. hélas, sachez que la sncf tamponne les billets dès que la guichetière vous les vend, de la mention '' ticket vérifié par le client". autrement dit, la guichetière, même si elle se trompe, ce qui a été mon cas, est hors de cause dès le moment où vous prenez possession des billets dans votre petite main innocente. et une fois dans le train, vous ne pouvez rien opposer , sinon votre colère, aux controleurs qui vous font repayer le billet plein tarif. autrement dit, vous payez deux fois pour ne voyager qu'une fois! belle arnaque de la sncf.
bref, dans le train, ça s'est mal passé et ça a failli finir au poste des flics tellement j'étais en colère. mon job n'est pas de vérifier le boulot de la guichetière sncf.
dorénavant, j'irai en avion.
mais pour celui qui n'en a pas les moyens , il se fera bais.. par la sncf.


mardi 17 mars 2009

semaine de pannes

lundi 9 mars :
c’est dur, c’est lundi.
Mon assistante me parle, me parle. Je la regarde me parler mais je n’intègre pas vraiment ce qu’elle dit. Je fais mon boulot, je prends une empreinte. Elle continue à me causer. De quoi ? je sais pas. elle cause. C’est pas désagréable, ça fait comme un bruit de fond. Et soudain, l’accident : elle a posé une question. Ce qui implique une réponse de ma part. j’ai les mains dans la bouche du patient, je me concentre sur mes mains mais en fait j’essaie de retrouver sa question. Je cherche. Non, je trouve pas. je désinserre l’empreinte de la machoire du patient ( c’est comme une désincarcération mais y a pas les pompiers) et j’examine le résultat de mon travail. Ça me parait pas mal. Mais je sens le regard de Mlle qui attend sa réponse. Je lève les yeux et hausse les épaules. Et à cet instant précis, l’empreinte souillée d’un mélange de sang et de salive me glisse des doigts et atterri sur ma blouse. En plein milieu. Ma blouse toute propre, toute blanche de ce matin maculée d’une grande tache marron. Je rouspète à voix basse :
- « c’est malin »
- « quoi ? j’ai rien fait » me rétorque Mlle avec un petit sourire.
- « si. Vous m’avez déconcentrée. »
- « je peux pas vous parler aujourd’hui ? »
je lève les yeux mais je sais déjà qu’elle cache un immense sourire sous son masque. Je vois ses yeux qui se plissent. Elle s’en va cacher son rire moqueur dans la salle de stérilisation.
Je fais la tronche. gentiment, elle me ramène une autre blouse, propre.
- « merci. Mais c’est quand même votre faute »
et la voilà qui recommence à se payer ma tête. Elle va me mettre en boite toute la journée, je le sens.
Le reste du lundi s’est à peu près bien passé. Sauf que j’étais pas réveillée du tout.
Et à 17h15, j’ai réalisé qu’il me manquait une couronne que le patient de 9h00 m’avait laissée pour que je la lui re-scelle la prochaine fois.
- « elle est où ? »
- « qui ça ? »
- « la couronne du patient de 9h00. elle était dans un petit paquet d’emballage de compresses »
- « et c’est maintenant que vous le dites ? ça fait plus de huit heures qu’on l’a vu, ce monsieur »
je sens comme une pointe de moquerie dans la voix de Mlle.
on a donc cherché la couronne partout. C’est malin. Pour le coup, elle a fait un petit tour d’autoclave. ( la couronne, pas l’assistante).

Mardi 10 mars :
Une patiente appelle pour avoir un rdv. Pas de bol, l’assistante est déjà en ligne. La dame pourrait laisser un message sur le répondeur mais non. Elle préfère rappeler et elle explique :
- « j’ai appelé mais c’est le robot qui a répondu. J’ai pas voulu lui parler alors je vous rappelle »
???? le robot ??? quel robot ? ah ! ça s’appelle un répondeur.

Mercredi 11mars :
Dès le matin, quand j’arrive, Mlle fait la gueule.
- « bonjour, ça va ? »
- « bonjour, non »
- « kékigna ? »
- « l’ordinateur ne s’allume plus »
? saleté de machine. Un jour, je vais te brûler.
J’essaie un peu tout partout. Finalement, c’est un mauvais branchement de la prise secteur.
C’est pas donné à tout le monde d’être docteur…

Jeudi 12 mars :
Dès le matin, quand j’arrive, Mlle fait la gueule.
- « bonjour, ça va ? »
- « bonjour, non »
- « kékigna ? »
- « l’autoclave ne s’allume plus »
- « vous allez m’en servir une nouvelle comme ça chaque matin ? »
j’ausculte l’autoclave, j’appelle le technicien : soit c’est un fusible soit c’est le bouton de mise en route. En effet, c’est le bouton marche arrêt. Démontage, remontage avec un domino et ça repart.
Dans la matinée, je soupçonne un problème aquatique au fauteuil. A la pause de midi, je démonte et j’inspecte. Rien. Je referme. A 14h00, je soigne une patiente et soudain je réalise que j’ai les pieds, la pédale du fauteuil et les roulettes de ma chaise qui baignent dans le lac Titicaca. J’informe l’assistante :
- « nous avons un problème »
- « ah bon ? »
- « vi. Ça baigne »
nous renvoyons la patiente et sortons les serpillières.
Mais on la guigne en ce moment ou quoi ?
Je redémonte le fauteuil : non de …un tuyau s’est débranché quand j’ai refermé le capot ce matin.

Vendredi 13 : avec Mlle on s’est fait un loto… et on a perdu.
C’est bien la preuve que le vendredi-13-porte-bonheur est une pure ânerie inventée de toute pièce pour que l’état s’en mette plein les poches sur le dos des gens crédules. Un peu comme nous.

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